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Comment saisir les prénoms

version 2 - 3 décembre 2003

Introduction

Règles générales

Détails des Règles

Annexe - Argumentaires et Astuces

Quelle prononciation ?

Groupe de recherche sur l'étude des prénoms

 


Introduction Haut de la page

Ce texte a deux buts :

Ces recommandations visent à garantir la qualité des échanges d'information entre généalogistes, la pérénité de l'information et un classement interne aisé. Ce document n'est pas destiné à être une requête envers les éditeurs de logiciels.

 


Règles générales Haut de la page

Définition : (source : Petit Robert)
Surnom :
1 - Anciennement : nom ajouté au nom de bapteme pour la distinguer par un caractère particulier
2 - sens courant : Désignation caractéristique que l'on substitue au véritable nom d'une personne.
Le prénom usuel est "donné à une personne dans la vie courante"

Le prénom usuel n'est pas forcément un des prénoms de baptême ni forcément un surnom.
Le surnom s'ajoute au nom (dans le sens nom/prénom).
Le prénom usuel remplace le prénom (ou les prénoms) du baptême et/ou de l'état civil (sauf dans les actes administratifs où il est, éventuellement, seulement ajouté).

Gedcom : le Tag AKA corresponds à "alias" ou "connu comme". Tag spécifique utilisé par des logiciels américains.


Détails des Règles Haut de la page

1) Saisir uniquement le prénom usuel.

La préoccupation est l'accès à l'individu, donc l'ordre de tri de l'individu.
Les autres prénoms (typiquement ceux de la naissance) seront dans une note liée à l'acte.

Quel est le prénom usuel ?
Il est possible de le trouver par divers recoupements mais parfois ce n'est pas possible.
Ex : voir l'acte de mariage, l'acte de décès, un acte notarié. Sinon par défaut c'est (souvent mais pas toujours) le premier prénom de l'acte de naissance (sauf en Alsace où au contraire le prénom usuel est le dernier prénom des prénoms du baptême).

Pour déterminer le prénom usuel d'un ancêtre trop lointain pour que cet élément nous soit parvenu par tradition orale on peux utiliser :
- l'acte de décès où les déclarants ignorent presque toujours les prénoms du défunt et le citent par son prénom usuel.
- les inventaires de succession ou autres documents notariés, où certains notaires se dispensent de reporter tous les prénoms pour ne retenir que l'usuel.
- les signatures où la présence fréquente de l'initiale du prénom usuel permet de le déterminer.

Cas particulier : si un individu a un risque d'homonymie nul, on pourra (mais non-recommandé) se contenter de saisir les prénoms selon l'acte de naissance (attention le prénom usuel doit être en premier). Ce cas est limité aux patronymes ou aux prénoms très rares et aux individus contemporains (avec éléments d'identification incontestables).

S'il y a plusieurs prénoms usuels on peut saisir plusieurs de ces prénoms
Exemple 1 : un prénom avant et un autre prénom après le mariage ou remariage.
Exemple 2 : deux actes font référence à la même personne - avec prénoms différents Il est donc impossible de déterminer un prénom d'usage unique

Option : pour les autres prénoms, surnoms, petit nom familier, variantes orthographiques, "le vieux", "l'aîné", "premier du nom", "second du nom" il est possible de créér un champ spécifique (par exemple "Alias") que l'on doit pouvoir interroger. GEDCOM : export par NAMR ou NAME_PIECE_SUFFIX (tag NSFX) ou NAME_PIECE_NICKNAME (tag NICK).

Attention : Heredis ne propose pas de zone spécifique pour le prénom usuel. Sauf que la documentation précise que si dans la zone "Prénoms" on saisi un prénom entre des guillemets il a un traitement particulier entant que prénom usuel. Cette "astuce" (ou défaut) de Heredis est l'équivalent GEDCOM du GIVN « Given name or earned name ».
Pour conclure : ca voudrait dire que la recommandation de ne mettre que le prénom usuel dans la zone prénom de "Heredis" serait trop spécifique à Heredis.

2)Trait d'union : Aucun sauf confirmation dans les actes
Remarque : à la différence de notre époque actuelle, il ne faisait pas partie des usages. Il n'apparait jamais dans les actes anciens. Le réserver à ce qui est certain. Ne pas tenir compte du choix souvent fait dans des ouvrages ou revues de tirer un trait d'union entre chaque prénom comme il est vu souvent pour des souverains à multiples prénoms. En plus en informatique c'est un caractère différent d'une espace et les résultats en seront donc affectés.

Par contre si vous connaissez un contemporain qui se faisait appelé "Jean-Pierre" mais dont l'acte de baptême indique "Jean Pierre" il faut indiquer le prénom usuel connu, à savoir "Jean-Pierre".

3) Orthographe unique et par défaut la transcription moderne
Saisir Madeleine (au lieu de Magdeleine), Étienne (au lieu de Estienne), Antoine (au lieu de Anthoine), Jean (au lieu de Jehan), Antoinette (au lieu de Toinette ou Antoinette), ... dans le doute choisissez la transcription "contemporaine".

Si vous y tenez conservez une transcription ancienne mais qu'elle soit dans ce cas unique sur votre fichier.
Ex : si sur votre région et à l'époque recherchée Étienne s'écrit avec un "s" (Estienne) le champ prénom pourra être "Estienne" mais par contre il est conseillé dans ce cas de conserver systématiquement cette orthographe.

4) Enfant "Mort-né". Quel prénom lui donner ?
Respecter l'acte et saisir selon "mort-né", "anonyme", "fils mort-né", "fille morte-née" ou "enfant mort-né".

Mettre une date de naissance et une date de décès. Permet d'attirer l'attention sur des naissances trop rapprochées.

L'acronyme "ESV" pour Enfant Sans Vie a été trouvé sur des actes du 18e. Ne pas utiliser les abréviations "N" pour homme inconnu, "Ne" pour femme inconnue et "Nn" comme prénom de personne dont on ne sait pas si c'est une fille ou un garçon (vu parfois pour les relevés systématiques).

5) Père inconnu ?
Enfant naturel de père inconnu : pas de création de fiche (ne rien saisir). Ou alors le prénom est "?"

6) Création d'un évènement
Pour un même individu, le prénom usuel (ou le surnom) peut varier en fonction des périodes de la vie (enfance, âge adulte) et à une même époque, en fonction des groupes fréquentés (copains/ famille /travail). Ces faits peuvent amener à prendre en compte ces dénominations comme des "évènements".


Annexe : Argumentaires Haut de la page

Notre but est "comment saisir" donc logiciel donc informatisation des données. Quel est le but de l'informatisation Trier - Retrouver - Comparer - Organiser - Présenter etc... Si chacun saisit comme bon lui semble
- Comme l'acte de naissance pour celui qui l'a
- Comme l'acte de mariage pour celui qui n'a que celui-ci
- Comme l'acte de mariage d'un enfant pour celui qui n'a que celui-là etc..
Tous le monde pense bien faire en reproduisant scrupuleusement les fautes d'orthographe de son curé respectif. Mais le résultat est incohérent. Nous ne sommes pas dans le même contexte qu'avec les patronymes qui eux ont entérinés les erreurs successives de l'état civil pour en arriver à ce qu'ils sont aujourd'hui. (Giraut, Giraud, Girault existe et on n'y peut rien) On peut très bien se mettre d'accord pour saisir le prénom sans faute dans la base de données et dans les notes de chaque acte (si on les refrappe) respecter les errements des différents officiers d'état civil ou religieux. Serge Milani

Scannez vos actes, transposez les avec toutes les fautes d'orthographe que vous voulez mais de grâce ayez des fichiers informatiques "sains" sinon a quoi sert l'informatique ? Un même individu se nomme une fois Jean Batiste STIER, à sa naissance puis Jean SETIER à son mariage et Jean-Baptiste ESTIER à son décès. Jacques Segaut

Conserver les évolutions ou variantes peut apporter une aide à la déduction au delà de l'information documentaire. Alors je souligne l'avantage de la méthode événementielle qui consiste à créer un type d'événement 'évolution orthographique' qui permet d'associer une date et un lieu. Ainsi l'analyse dépasse largement le constat d'une différence et peut déboucher sur une étude espace/temps que je crois enrichissante et dynamique pour qu'une généalogie soit plus qu'un arbre. En pratique il faut disposer d'un logiciel autorisant la création de nouveaux types d'événements et consacrer quelques instants de plus pour saisir cette information. J'ai qualifié ce changement de prénom d'événement. Est ce la bonne désignation ? Certains préféreront peut-être caractéristique, attribut ou un autre mot, le cadre de cette liste 'norme' est tout a fait adapté pour recueillir des suggestions. De même quelle pourrait être la désignation ? Faute, erreur, changement, évolution .... La même réflexion pourrait à mon sens concerner les surnoms pour mémoriser surtout la date d'apparition. Sylvain Peyrichou

Il faut pouvoir REPERER chaque individu de manière univoque, pouvoir les retrouver facilement en parcourant un index. Deux époques limitées grosso modo ainsi : le XXe siècle (et après) ET le XIXe (et avant). Pour le XXe il faut utiliser les nom et prénoms d'usage.
Pour l'époque d'avant, je prends "ce qui vient": s'il s'agit d'un enfant mort en bas âge, peu importe (orthographe de l'acte de baptême). S'il s'agit de gens qui ont eu une descendance, ma tendance est d'utiliser l'orthographe "moderne". Madeleine, donc, plutôt que les autres formes.
Il n'y avait pas d'orthographe, au temps jadis, il y avait une écriture, qui permettait de garder trace d'événements qui n'étaient, au départ, exprimés que de manière parlée. C'est en ce sens qu'il n'y avait pas d'ortographe.
Le nommage de nos individus doit nous permettre de nous y retrouver. D'abord celui qui établit sa généalogie, ensuite ceux qui la consulte. Peu importe que, dans ma généalogie, tel individu s'appelle DELATASSE Arthur Louis Matthieu, et, dans une autre, LATASSE Louis Mathieu. Ce qui compte, c'est de pouvoir avoir la certitude qu'il s'agit ou non du même individu. L'idéal serait que les logiciels (et la norme GEDCOM) acceptent la notion de prénom usuel, et que les tris soient faits sur ce prénom. Jean-Baptiste Fahy

Anecdote :
cas d'un individu né en 1815. Les deux déclarants (pas de père dénommé) présentent [un enfant né .. de Reine Adélaïde habitant momentanément audit Grenant. Lesquels ont déclaré vouloir luy donner les prénoms de Jean Baptiste Henry].
L'enfant n'a pas de NOM ! (sa mère ne l'a sans doute pas reconnu ?). Cet enfant restera dans ladite commune et s'y mariera. Sur son acte de mariage, il est mentionné que Reine Adélaïde, enfant de la nation, est présente et donne son consentement au mariage de son fils Jean Baptiste HENRY.
Le deuxième prénom est ainsi devenu un nom.

Information : les prénoms officiels sont ceux de l'acte de naissance et dans cet ordre. les autres prénoms sont des pseudonymes, hypochoristiques,...

 


PrononciationHaut de la page

La version "ancienne" des prénoms Jean et Jeanne est : Jehan et Jehanne. Prononçait-on couramment "Jeanne" ou "Jéanne" ?
Un acte donne "Jéhanne", avec l'accent...(une variante très localisée). En revanche, à la différence de la prononciation courante actuelle (Jane, avec un a « ouvert » comme dans "table"), cela se prononçait très probablement Jean - ne (Jean, comme le prénom masculin, + ne).
On rencontre à l'heure actuelle ce genre de prononciation pour le mot année : an + née, particulièrement dans le sud-ouest, sans qu'il s'agisse d'une règle.

Concernant l'accent aigu, le Grévisse indique qu'il fut introduit vers 1530 par l'imprimeur Robert Estienne, et qu'il était employé de prime abord pour les [e] (é) en finale. Il est vrai que dans la plupart des actes manuscrits du XVIIe que j'ai pu lire, il n'apparaissait jamais à l'intérieur d'un mot, mais toujours à la fin (é, és, ée et ées voire éés et éés au féminin) et que sa migration vers l'intérieur des mots semble être plus tardive (encore que des variations locales soient possibles).

Dans des actes BMS XVIIe s. entier > début du XVIIIe s., dans le Hainaut (autour d'Avesnes-sur-Helpe), très nombreuses occurences de "Jenne".

Le nom Johanân, d'origine biblique, a connu de nombreuses variantes. Dans l'Auxois autour de Vitteaux (Côte-d-Or) on trouve entre autres :
Jehan (attesté dès 1397) ; La Jehanne (1460) ; Johan (1287) ; Johant (1421) ; Johanne (1413) ; La Johanne (1460) ; Joane (1607) ; Joanes .. ; Joanne .. ; Joannes ; Jouan ; .. ; Juan (1460) ; Juhan (1427) ; Juhanne (1362) etc ... d'après [Monsaingeon J., correspondance]

 

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