Utilité et éthique des empreintes digitales et des données génétiques

version 1- 15 janvier 2003

Contexte

Avis contraires

Informations  

 



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Certaines informations sont déjà collectées et l'accès publique est ou sera, autorisée :

D'autres informations pourraient être générées : empreintes digitales et génotype ADN non anonyme

La généalogie est une science qui consiste à identifier les individus d'une ou de plusieurs filiations en s'appuyant sur des PREUVES. La preuve génétique est acceptée dans une cour de justice. Pourquoi ne serait-elle pas une preuve valable en généalogie? La preuve génétique est sans doute la plus sûre que l'on connaisse actuellement.

Il y a un intérêt certain si on arrive à rattacher une empreinte digitale à une personne. Pourquoi ne pas afficher les photos des empreintes au même titre qu'un portrait ou qu'un un acte BMS/NMD ? A noter la difficulté d'obtenir les empreintes des anciens (avant le 20° siècle, pour faire simple)

Diffusion de ces informations :

 



Avis contraires à l'utilisation des données génétiques en généalogie Haut de la page

Il n'est pas souhaitable de faire figurer dans les informations généalogiques que nous sommes susceptibles de transmettre, des données génétiques. La simple connaissance de tel ou tel caractère phénotypique chez une individu et chez ses parents permet très souvent de tirer des conclusions certaines sur la réalité de la filiation. C'est par exemple le cas pour la couleurs des yeux et pour les groupes sanguins......

Des informations dactyloscopiques (empreintes digitales) ne me semblent pas nécessaires, voire néfastes, dans une généalogie familiale. Mes raisons sont essentiellement déontologiques car, si vous acceptez les empreintes digitales, pourquoi pas les empreintes génétiques ? Test HIV pour recherche de SIDA éventuel, test de certains alcaloïdes urinaires pour recherche de toxicomanies éventuelles, test de nicotine pour rechercher les fumeurs, test des enzymes hépatiques pour déterminer l'imprégnation alcoolique éventuelle.

Les empreintes digitales ne doivent pas être mêlées aux techniques généalogiques. Nous n'enregistrons pas dans nos fichiers des données attachées au patrimoine génétique tel la couleur des yeux. Encore moins qu'un enfant est né par procréation assistée d'une mère donneuse d'ovule ou de sperme de donneur. Ce n'est pas de la généalogie que d'enregistrer des données à caractères génétiques. Pour moi, il devrait être interdit de tenir un fichier de base de données génétiques sans en déclarer l'existence et la finalité.
Je met en garde, ce sont les couplages d'informations généalogiques et génétiques.
L'"histoire des familles" peut être douloureuse : enfant abandonné, non reconnu, désaveu de paternité, filles-mères etc... Certaines personnes regardent déjà les généalogistes avec méfiance à partir du moment où nous manipulons des données à caractère privé. Nous encodons tous dans nos fiches le type de lien familiaux : enfant reconnu, adopté, légitimé, naturel ... Mais tout ceci n'a rien à voir avec la génétique : un homme peut très bien reconnaître un enfant qu'un test génétique de paternité désavouera.
Je ne crois pas qu'on enregistre nulle part dans le monde dans un bureau d'Etat Civil qu'un enfant né de madame Untel porte du matériel génétique qui ne vient pas de ses parents !



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Les empreintes digitales
Il ne peut exister deux empreintes digitales parfaitement identiques, car le patrimoine génétique de chacun est unique. Cependant les empreintes digitales peuvent être classées en quatre famille principales : BOUCLES, SPIRALES, ARCS, ELLIPSES. Ce sont les quatre empreintes de base que l'on retrouve sur les doigts soit comme empreinte de base, soit comme la combinaison de deux ou trois empreintes (par ex : une spirale dans une boucle, une boucle dans un arc, une double boucle dans une ellipse).
Certaines familles d'empreintes sont plus rares que d'autres. La BOUCLE par exemple est statistiquement présente dans 60 % des mains. La rareté de l'empreinte peut provenir également du doigt sur lequel elle se trouve. L'ARC a plus de chance de se trouver sur le pouce ou l'index que sur l'auriculaire. Cette caractéristique génétique peut être un axe d'étude généalogique car l'empreinte digitale est héréditaire.
Les empreintes digitales, de part les lois de l'hérédité, se transmettent aux descendants. C'est pourquoi certains types d'empreintes sont plus présents dans certaines lignée familiale.

Il est pratiquement impossible de déterminer l'empreinte génétique au départ d'une empreinte digitale car une empreinte digitale est constituée de sébum, de sels (essentiellement du chlorure de sodium - le vulgaire sel de cuisine) et ne comporte pas de cellules dermiques qui permettraient d'avoir du matériel génétique ;

Une empreinte génétique peut être établie au départ de la racine d'un cheveu (le bulbe) mais pas avec les poils que le coiffeur vous coupe, au départ de la salive (même séchée) relevée sur le dos d'un timbre-poste, sur des prélèvements de sperme sur un tissu, sur une tache de sang frais ou séché, la salive d'un mégot de cigarette, etc.

L'homme de Cheddar a été inhumé dans une grotte il y a environ 9,000 ans. On a tenté de trouver des descendants dans la région à l'aide de la génétique. On a retrouvé au moins un descendant dans le groupe témoin qui était une classe de l'école locale. Le descendant identifié était le professeur. N'est-il pas extraordinaire de pouvoir identifier et prouver un lien avec un individu vivant il y a 9,000 ans?
http://www.cheddarcaves.co.uk/chedman.htm
http://www.sciencesetavenir.com/archives/650/index.html

Exemple : des personnes portent le même patronyme avec une forte présomption pour un ancêtre commun. Une recherche génétique pour comparer les génomes est envisagée. C'est coûteux, mais pourquoi pas ? Cette recherche ne concerne que les personnes qui participent à la "confrontation". Le résultat appartient à chacun. Libre à eux de le rendre public. S'il est rendu public, il peut être inclus dans une généalogie. Sinon les résultats sont couverts par le secret médical, comme tout résultat d'analyse.

Participants : Mike Morice, Jean de Bony, Jean-Baptiste Fahy, Dan Cote, Berrnard Dicque, Michel Devriese, Christian Delfosse-Leclercq, Jean-Claude Gansel, Renaud Anzieu

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