Pour une gestion idéale les lieux

Quelques pratiques de logiciels

Proposition

Débat sur l'orthographe à choisir

 

Il serait idéal d'avoir, dans un dictionnaire des lieux, une commune pour la configuration contemporaine et de pouvoir y rattacher des paroisses ou une orthographe ancienne. Garder les deux orthographes serait un plus car pour le chercheur l'ancienne orthographe est indispensable pour consulter les sources.

Si le nom du lieu est bien défini mais qu'il n'est pas certain que l'événement s'y soit produit l'idéal serait qu'un logiciel performant gère cette situation. Ce n'est plus une question de lieu mais de qualification pour l'usage d'un lieu (pour mémoire Griot et Originel savent le faire ).

 



Quelques pratiques de logicielsHaut de la page

 



Proposition Haut de la page

Trois champs standards (ou équivalent)

Ensuite les généalogistes de chaque pays devraient définir en fonction du contexte national ce qu'il est indispensable et utile de saisir et où le mettre. Dans ce contexte il va de soi que mettre comme le fait Heredis un champ portant le terme "Département" est une absurdité.



Débat sur l'orthographe à choisir Haut de la page

Cette annexe existe afin de donner les arguments des deux positions. C'est l'orthographe de l'acte qui a été retenue dans les recommandations.

Exposé du débat

Quelle nom de commune saisir ? l'orthographe de l'acte ou le nom de la commune actuel ? Si non, quelle référence/date choisir pour fixer le nom d'une commune ? Que faire si 2 communes ont fusionnées (ce qui depuis la révolution représente environ 10% des communes) ? Quelle est la date à retenir pour définir les contours des communes ou le nom ? Ce point a été longuement débattu sur la liste de discussion et même en dehors. Les avis divergeaient. Pour rappel nous sommes dans le cadre d'une généalogie personnel ou de dépouillements systématiques.
Exemple : naissance en 1870 dans une maison du lieux-dit de "Monges" dans la commune de "Ronchères". A cette date Ronchère est une commune indépendante. L'acte est donc dans le registre de cette commune, envoyé aux AD. Au cours du XX siècle la commune de Ronchères est rattachée à la commune de Saint-Fargeau.

Arguments en faveur d'une référence contemporaine

On choisi, arbitrairement, une date pour fixer les contours des communes, à savoir l'époque contemporaine. Donc en 1870 il y a eu une naissance au lieux-dit de "Monges" qui se trouve dans la commune actuelle de Saint-Fargeau. La localisation de Saint-Fargeau est facile même pour une personne extérieure à la région. Reste la question de savoir comment retrouver le registre de "Monges" et son "rattachement à Saint-Fargeau. Quelques pistes  : indiquer dans une note associée que Ronchères était une commune indépendante et qu'il y a un registre spécifique aux AD. En cas de modifications de contour à venir, il sera assez simple d'automatiser les changements. Un acte fait référence à un Toponyme. Pour dix milles raisons ce toponyme a changé au cours de l'histoire. Mais en fait le lieux, lui, n'a pas changé. Nous devons l'identifier sans risque d'erreur.

Dans une zone d'un logiciel de généalogie on enregistre les lieux géographiques, dans une autre on trouve les évènements. Les évènements se sont déroulés dans des lieux géographiques. Enfin une 3ième zone fait un lien entre les évènements, les actes et l'emplacement de l'information où il est possible d'obtenir l'acte (= la source). Cette 3ième zone est réservée à la dénomination ancienne de la commune.

Arguments pour l'orthographe de l'acte

Plusieurs personnes sont intervenues pour cette option. La contribution de M. Pelissier a été la plus complète et la plus précise sur ce sujet.

Par Jean-Pierre Pelissier
"Tout d'abord, un toponyme qu'il s'agisse de dépouillement d'état civil ou de généalogie reste un toponyme et donc son codage n'a aucune raison de changer selon le type de travail que l'on fait (généalogie familiale ou dépouillement systématique).

Dans tous les cas il y a des toponymes. Celui ci à le même rôle qu'il soit dans un acte de naissance, dans un contrat de mariage, dans un inventaire après décès, ... Donc son identification et surtout sa codification ne doit pas varier d'une source à l'autre. En effet un lieu n'est pas uniquement un pointeur vers un lieu correspondant à un acte d'état civil, il peut être un lieu de résidence, un lieu de possession d'un bien, un  lieu d'exercice d'un métier, ... Donc tout système réaliste de codification doit prendre en compte tous ces types de lieux.

Deux petits exemples tirés de ma généalogie. Mes ancêtres Pélissier viennent, avant la Révolution, de Savoie. Si je ne connais pas la paroisse comment coder Savoie. 73000 le code INSEE ne convient pas car pourquoi pas 74000, et même 99127 car une partie de la Savoie était en Italie. Donc il faut pouvoir coder des entités administratives. Qui n'a pas rencontrés comme information un lieu comme "de l'évêché de Sées" par exemple ou de l'arrondissement de Joigny. Dans ce dernier exemple il faut ne pas limiter le toponyme à la commune, mais identifier un arrondissement (disparu en 1926). Donc de nombreux cas à prendre en compte pour faire un système cohérent.

La variabilité des toponymes entraîne la nécessité de conserver celui dans le document utilisé (aux erreurs non significatives évidentes). Ainsi, il me paraîtrait ridicule de dire qu'un de mon ancêtre, né au XVI siècle, vient de Rogny-les-Sept-Ecluses (nom actuel officiel attribué en 1978) avant la construction du canal de Briare et des écluses en question alors que le nom de Rogny est celui porté depuis des siècles par cette commune et utilisé couramment encore aujourd'hui. La solution, pour simplifier le problème de toutes ces variantes, est d'utiliser EN PLUS du toponyme un code. Celui-ci permet d'identifier le lieu et, si possible, de le caractériser. Si, pour vous, le code INSEE est une évidence, il ne l'est pas pour tout le monde. Le code le plus utilisé est le code postal. Je suis totalement d'accord pour partir du code INSEE du fait de l'ambiguïté du code postal. Mais il convient de toujours et toujours de rappeler que le code postal n'est pas adapté. Maintenant quel code INSEE? Pour vous, vous allez me dire que c'est, pour Rogny, 89324. Pourtant, toutes les éditions officielles (et vous avez attaché de l'important, à juste raison, que ce code soit officiel) du code INSEE que je possède m'indiquent 89106324. Je suis d'accord avec vous que l'élimination du 106 est une bonne solution, car les arrondissements et les cantons évoluent, mais pas la partie commune du code INSEE qui reste, par construction, fixe (elle n'est jamais réattribuée en cas de disparition de la commune). Mais encore faut-il dire que l'on utilise une partie seulement du code INSEE "à cause de la variabilité historique" du code! Cette remarque n'est pas neutre, car c'est la même remarque que je vais utiliser pour "choisir" un des codes INSEE pour une commune, et pas le même que vous.

Ce premier choix entraîne des conséquences. La variabilité des toponymes peut alors être conservée puisque le code, c'est son rôle, permet de montrer qu'il s'agit du même lieu. Ainsi, mon ancêtre du XVIème siècle sera né à Rogny, et mon cousin (hypothétique) né récemment à Rogny-les-Sept-Ecluses. Car ces lieux seront alors noté 89324-Rogny et 89324-Rogny-les-Sept-Ecluses. De même mon ancêtre né à Cotliure (nom trouvé dans les registres en catalan) et celui, plus récent né à Collioure seront bien du même lieu car codé 66053.

Nous avons donc une base de codification commune et qui est basée sur un document administratif connu. Vous indiquez dans une de vos réponses que les changement à partir de 2001 seront connus. Oui, mais ceux depuis 1943 le sont tout autant!!! Une commune qui a disparue depuis cette période a un numéro INSEE qui n'est pas réutilisé. Au passage réglons une exception qui est relativement fréquente,  celle du changement de département. Je suis d'accord pour donner le numéro du département actuel. Le code INSEE indique ces changements avec leur date.

Maintenant les changements de noms. Ils ne posent plus de problèmes puisque le code reste le même. Mon ancêtre peut être né à Villiers-Bonneux, même si, après un regroupement de communes, cette commune est devenue Perce-neige (89469 en 1972). Gardons donc le nom du lieux qui correspond à celui de l'événement et donnons le code pour localiser (et aussi se donner le moyen de retrouver les documents).

Reste les disparitions de communes. Normalement elles se font pas fusion. Mais depuis la loi de 1971 elles peuvent aussi se faire par fusion-association et être alors éventuellement réversibles (environ 10% des cas). Il n'est alors plus possible de donner un numéro définitif. Reprenons mes exemples des mails précédent. St-Fargeau a absorbé par fusion-association Septfonds et Ronchères. Depuis Ronchères est redevenue une commune retrouvant son code. Si on utilise le code de St-Fargeau pour ces 3 communes on retrouve le problème de localiser le lieu (et donc de trouver les documents d'état civil, mais aussi TOUS les autres car alors le nom n'est pas imprécis mais faux pour les périodes où ces communes sont séparées. Comme nous disposons d'une liste officielle et non contestée et qui donne les changements depuis 1943 (et non uniquement les futurs à partir de 2001) j'utilise le code INSEE lorsqu'il existe. Ainsi, pour moi, Ronchères reste 89325 (valeur fournie par le code INSEE) et St-Fargeau 89344. Avant et après la séparation Ronchères est ainsi mieux identifiés qu'en mettant le code de St-Fargeau. On rejoint la discussion de la surface d'un patronyme. De plus, qui sait que St-Fargeau a absorbé une commune? Surtout s'il est loin de l'Yonne (comme vous le suggerez). Donc prendre le code INSEE (partie département commune à 5 digits) pour TOUS les lieux du code INSEE. Que se passe-t-il durant la période ou Ronchères a été absorbée. Et bien les personnes sont nées, mariées et mortes à St-Fargeau donc pas de problème pour donner le code (et retrouver les registres d'état civil, mais aussi TOUS les documents administratifs les concernant). [...] . Donc la solution que vous proposiez pour le futur, je propose simplement de l'appliquer à partir de la création du code INSEE, soit 1943.

Maintenant, on peut connaître des lieux, le nom d'une ferme comme vous le proposiez. Ainsi, la ferme des Germonts sera indiquée, si on a la mention par exemple dans un lieu de travail (mon ancêtre était journalier aux Germonts) sera indiqué 89325-Ronchères(Les Germonts). Une précision à l'intérieur d'un lieu (c'est à dire une commune) est indiqué entre parenthèses. J'utilise le même système pour les paroisses : 41269-Vendôme (St-Martin).

Pour les communes disparues avant 1943, le problème est plus délicat résoudre. La solution la plus simple est de donner le numéro INSEE de la commune actuelle (pour la localiser) mais en conservant le nom. Pour reprendre l'exemple de Rogny, il y a eut, jusqu'en 1790, une paroisse de St-Eusoge et une paroisse de Rogny (et donc 2 séries de registres, deux registres d'impots, ...). On a alors le lieu 89324-St-Eusoge. Comme le nom n'est pas entre parenthèse ce n'est pas un écart, mais une ancienne commune.

Voila donc des premières reflexions. Mais en fait je travaille sur une codification plus complexe, à 4 niveau comme la codification INSEE, qui me permet d'avoir une vrai clé primaire pour chaque toponyme (et chaque variante).

Cela me permet également de coder des zones plus complexes (cantons, arrondissement, régions, pays, ...). Mais cela sort du débat d'ici. De même, pour la cartographie, j'envisage de coder les communes disparues avant 1943 avec un code à 5 chiffres pour avoir le même type de codage. Ainsi je travaille actuellement sur une numérotation à partir de 950 pour les communes disparues avant 1943. Ainsi St-Eusoge devient 89950-St-Eusoge. Mais il s'agit la de "mon" système de numérotation et tant qu'il n'est pas publié il n'est utilisable que par moi. Cependant, je travaille en relation avec le service des Archives Nationales chargé de ce domaine (le service d'onomastique) et nous travaillons sur la liste des paroisses en France en 1726 pour réaliser une base de données qui sera diffusée sur le net.

Il reste aussi des débats intéressants. La Corse forme 2 départements. Faut-il avoir un codage alphanumérique avec 2A et 2B ou un codage purement numérique avec 20 car les codes communes sont différents. Mais aussi comment coder les départements disparus (quid du Golo et du Liamone qui ne correspondent pas aux deux départements Corses actuels). De même quel est le numéro du département du Mont-Blanc (mais ancêtres en venaient!). Comment indiquer les arrondissement disparues (environ 150 en 1926), ... Je progresse sur ces points, mais cela est un autre débat et il faudrait plutôt faire cela autrement que par mail."

Jean-Pierre Pelissier

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