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FAQ du Groupe de recherche
sur le choix des prénoms

version 0 - 14 février 2002

Introduction

Orthographe

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Introduction Haut de la page

But : mener une enquête via le web, à partir des dépouillements des registres paroissiaux et des généalogies descendantes, afin d'étudier l'évolution du choix des prénoms au XVIIIe siècle.

Sujet très largement inspiré par la lecture de l'ouvrage de l'historien Jean Vassort : Les papiers d'un laboureur au siècle des Lumières, éditions Champ Vallon, Seyssel, 1999.
Page 209 et 210 : "l'on peut repérer une mutation des gestes religieux dans le choix des prénoms que font les paroissiens de Lancé lors du baptême de leurs enfants, comme le montre une comparaison entre les prénoms retenus durant les années 1728-1732 et ceux qui sont attribués en 1778-1782 (...). D'une période à l'autre, on constate que la gamme des prénoms utilisés s'élargit sensiblement. Si Marie, Françoise et Anne chez les filles, Jacques, Pierre et Jean chez les garçons demeurent en permanence les plus fréquemment choisis, de nouvelles dénominations émergent à la fin du siècle, et donnent à la lecture des registres paroissiaux une tonalité bien différente de celle qui était la leur cinquante ans plus tôt : ainsi par exemple Elizabeth, Geneviève, Angélique ou Rosalie - et Félix, Amable ou Ambroise. En même temps se généralisent les prénoms composés, qui concernent pendant la seconde période 43 % des garçons et 63 % des filles, alors que moins de 10 % des enfants en étaient pourvus autour de 1730. Une telle évolution, qui manifeste un début de détachement, certes encore mesuré, par rapport à des traditions solidement établies, peut se lire comme la marque d'une volonté de différenciation et d'individualisation : or, l'individualisme constitue bien un facteur de détachement par rapport à certains gestes traditionnels, qui sont profondément associés à des pratiques collectives.
Page 215 : "Dans une paroisse où à la fin du XVIIIe siècle les modes commencent à évoluer en matière de choix de prénom, Pierre Bordier et son épouse baptisent leur première née Marie-Louise (ce qui est le prénom de sa mère), puis leur second enfant Pierre (comme son père). Les suivants sont appelés Jean-Baptiste (ce qui dans une certaine mesure rappelle le grand-père), Anne-Marie (prénom qui combine ceux des deux épouses successives de Bordier), enfin Pierre (prénom réattribué en 1779, après le décès du premier fils l'année précédente)".

Pistes : (suggestions et remarques bienvenues) :
- la gamme des prénoms utilisés (les plus courants, les innovations...)
- la permanence ou non de certains prénoms (la disparition de certains prénoms...)
- l'évolution du choix des prénoms (notamment repérer et dater, si possible, l'apparition des prénoms composés et des prénoms qui ne sont pas ceux d'un saint du calendrier) ?
- les facteurs qui président au choix d'un prénom (les prénoms réatribués suite à un décès, par exemple...)
Autrement dit : donne t-on toujours le prénom d'un ancêtre à un nouveau né, où le prénom d'un enfant mort précédemment ?
- fréquence des enfants sans prénom (mort-né, anonyme)

Méthode :
Récolte des informations et des renseignements afin d'obtenir une base de données suffisamment importante pour être exploitée. Définition des modalités et procédure. Elaboration des outils pour partager les informations.
Chaque participant fait un premier travail de synthèse sur ses données selon une méthode qui reste à élaborer.
Ensuite, il faudra centraliser les résultats afin de les harmoniser et les analyser en commun.
Il a été convenu de procéder à la collecte des informations sous forme d'un questionnaire en ligne.

Intérêt : contribuer à la recherche historique et généalogique, à une meilleure compréhension des us et coutumes de nos ancêtres et enrichir sa propre généalogie.

Bornes chronologiques de l'enquête :
1710 - 1730
1740 - 1760
1770 - 1790

Une étude sur une paroisse sur tout le XVIIIe siècle peut être intéressante.

 



OrthographeHaut de la page

Prénoms : lesquelles et quelle orthographe ?

Travail sur les relevés d'actes de baptêmes et de naissances:

Ne retenir que le nom de naissance, celui déclaré par les parents et transcrit dans l'acte en question.
Le changement de prénom (c'est-à-dire l'abandon du prénom de naissance pour un prénom usuel) est un autre sujet qui pourrait faire l'objet d'un autre groupe de recherche.

Retenir les 2ème et 3ème prénoms.
Le choix des parents et l'ordre des prénoms ne relèvent pas du hasard mais d'une décision "pensée". Dans ce cas, il importe, pour chaque prénom, de vérifier s'il s'agit ou non d'un prénom réatribué (celui d'un des deux parents, d'un aïeul, du parrain ou de la marraine, d'un enfant mort précédemment...).

Prénoms composés :
Méthode du PRDH (Programme québécois de Recherche en Démographie Historique) : séparer les prénoms en prénoms élémentaires. Mais l'inconvénient est de se priver d'éléments pour apprécier l'apparition/la fréquence des véritables prénoms composés vers les 1778-1782 (cf Vassort).
L'usage du trait d'union étant peu courante, il est difficile de distinguer les véritables prénoms doubles (ceux qui auraient de nos jours un trait d'union, par exemple Jean Pierre) des prénoms simplement juxtaposés (Paul Marie Victor ou Thérèse Julie ou encore Jean Pierre :

Respecter, pour tous les prénoms, l'orthographe "normalisée" et contemporaine.
Ex : retenir Antoinette au lieu de Toinette, Jean au lieu de Jehan, Etienne au lieu de Estienne.

Ne pas traduire les prénoms étrangers.

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